Dans cet article sur les complexes et les imperfections, j’ai repris des passages de textes dans un livre et dans un magazine.
Livre le complexe de la sorcière d’Isabelle Sorente édition JC Lattès
La définition d’un complexe est très semblable à celle d’une constellation. Certaines étoiles sont visibles, d’autres ne le sont pas. Et d’autres sont des trous noirs à ne pas approcher de trop près. Il est impossible de décrire la constellation de façon exhaustive parce que nous ne la voyons pas tous de la même façon, suivant l’endroit où nous nous trouvons. Certaines étoiles demeurent cachées mais en décrire quelques-unes suffit à donner une idée de l’endroit où on se trouve. Car ces étoiles sont toutes reliées les unes aux autres. En apercevoir une, c’est deviner, pressentir, imaginer la constellation entière.
La constellation comme les complexes ont un côté sombre et un côté lumineux. Résoudre un complexe serait comme allumer la lumière en grand dans la voûte céleste pour voir le dessin entier. Et se rendre compte que les étoiles sombres brillent beaucoup moins que les autres, qu’elles n’étaient que des prétextes pour tout illuminer.
- Magazine psychologies octobre 2022 numéro 438; image de soi, faire de nos imperfections des atouts
Sans fard et sans complexes
Ne plus se cacher et dire stop à l’illusion d’une peau parfaite : de plus en plus de jeunes femmes partagent des clichés d ‘elles sans fard, célébrant leurs « imperfections » sur les réseaux sociaux, rejoignant ainsi le courant skin positive, pendant du body positive. Une démarche salutaire dans une société du culte de l’apparence. « La question de la peau est fondamentale parce que c’est une carte de visite. La mettre en valeur, l’exposer, c’est une façon de se montrer aux autres et de s’accepter. Ce mouvement permet de se réapproprier son corps et de revendiquer cette particularité, non pas en négatif, mais comme l’expression d’une singularité. » salue la psychologue Catherine Rioult. Une manière de reprendre le contrôle.
« Le sentiment d’exister se fait par la captation du regard des autres . Enfant, il y a la façon dont nous sommes regarder par nos parents . Cette quête de reconnaissance est essentielle, c’est un travail sur le narcissisme : un aller-retour entre notre vision des choses d’un point de vue psychique -comment moi je vis, comment je m’assume- et la réalité de notre corps physique. »
En exposant leur maladie de peau, les icônes viennent casser l’image de l’idéal féminin, qui irait de pair avec une peau lisse et magnifique.
« Les maladies de peau entraînent une estime de soi fragile, un risque de troubles anxieux, voire de dépression . On peut aussi être sujet à la scopophobie (la peur d’être dévisagé) ou à la dysmorphie corporelle (ne pas se voir comme on est réellement). » ajoute la psychologue Amélia Lobbé .
Le problème n’est pas l’acné, mais le regard que porte la société dessus et qui nous influence. On pose trop souvent sa valeur sur l’apparence, mais la beauté, c’est aussi la lumière qu’on a en nous, notre joie de vivre !
« S’accepter, c’est un travail personnel et un long chemin. Il y a des jours où j’oublie que je suis grande brûlée et d’autres, plus douloureux, où les gens me rappellent que je suis différente. Mais on ne peut pas laisser le regard des autres définir notre vie. J’accepte mes cicatrices parce qu’elles ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. » dit Julie Bourges
Apprendre à s’aimer à tout âge
« La confiance en soi se travaille toute la vie. Pour s’affranchir du regard des autres, il faut commencer par s’aimer soi : je ne fais pas déterminer ma valeur par l’autre, c’est moi qui me la donne. Plutôt que de rejeter un compliment parce qu’il ne correspond pas à ce que vous pensez, accueillez-le. Apprenez la bienveillance envers vous-même. » Catherine Rioult